Psychanalyse et « TCC », théories et métathéories.
Certains questionnements apparaissent ici et là sur la place de la « psychanalyse » ou des « TCC » dans l’univers des thérapies psychiques.
Pour ceux qui sont vaguement intéressés par ces sujets, il m’a semblé souhaitable de retracer très rapidement l’histoire de ces « mouvements » ou de ces « courants » depuis un peu plus d’un siècle.
Vous trouverez sûrement des pages Wiki sur les auteurs cités, et ils ont tous ou presque écrit pas mal de bouquins. Bien entendu, étant donné mon absence de diplôme officiel d’historien, il se peut que certaines dates soit approximatives, ou que certaines affirmation proviennent d’une lecture que vous pourrez juger comme subjective. Par contre, je ne cherche pas à « réécrire » mais à transmettre ce que ma propre expérience et mes lectures m’ont permis de glaner ça et là.
A la fin du 19ème siècle en Europe, la psychiatrie est « élaborée » par les neurologues. Tout le monde a en tête le tableau montrant Charcot présentant devant un auditoire ébahi ses découvertes sur l’hystérie, et le résultat de l’hypnose sur cette pathologie. Freud (papa Sigmund dans la suite), assistera à ces célèbres présentations.
Dans le même temps, un médecin psychologue et philosophe américain nommé James (William, le frère d’Henry pour les lecteurs de Lodge) pose les fondements de ce qui sera nommé : la psychologie scientifique. Il prône la primauté de l’expérience sur la théorie, tout en restant fidèle à l’introspection comme moyen de connaissance du psychisme.
Papa Sigmund, revenu dans son Autriche natale, et réfléchissant sur les raisons qui font que les hystériques sont « guéries » sous hypnose, débute un travail théorique et pratique solitaire.
Il va en sortir la fameuse psychodynamique freudienne dont tout le monde a entendu parler, en bien ou en mal. La théorie et la pratique sont intimement mêlées, Papa Sigmund est un neurologue clinicien, et il recherche avant tout une « étiologie « (une cause) aux troubles qu’il peut observer chez des patients. Sa théorie naît donc de l’observation de gens « malades ».
Au début du 20 eme siècle, en réaction aux travaux de James, un psychologue américain nommé Watson exprime l’avis que la psychologie scientifique est impossible tant que le concept d’introspection en sera la colonne vertébrale. Connaissant parfaitement les travaux de Pavlov et de tous les autres, il pose le principe du « behaviorisme ». On ne peut scientifiquement observer que ce que l’on « voit ». Or, que « voit » on en psychologie ? Un stimulus (condition interne ou externe) et une réponse, un comportement. Tout le reste, ce qui se passe « dans » la boite noire du psychisme, est inobservable de façon objective. Donc, on aura mieux à faire à observer les comportement des gens dans différentes situations que d’essayer de comprendre ce qu’ils ont dans le ciboulot.
Voilà déjà deux des principaux protagonistes en lice pour la
suite de l’histoire :
- d’une part une théorie clinique faisant la part belle
aux forces et aux dynamiques internes, qui tente d’expliquer pourquoi les gens
peuvent présenter telle ou telle maladie psychique,
- d’autre part une théorie de psychologie générale, qui
cherche à rapprocher étude du psychisme et sciences « dures » en
définissant des lois générales pouvant être confirmées par des expériences.
Le malentendu n’a pas encore débuté. Les cliniciens et les psychologues sont assez éloignés (USA et Europe), chacun mène ses petits travaux dans son coin…
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